Written by Monsieur Carotte, on 04-10-2007

Chronique d'une non-présence

Un festival vaudou, c'est toujours un peu excitant. "On est là tous ensemble, des regards qui se croisent. C'est toujours le même rituel. D'abord le bras gauche, puis le bras droit, puis le prêtre nous fait rentrer en transe. J'aime ses moments là. "

Transe

C'est à peu près ce que me rapporta une chère dame Ewok de la foret que je pus rencontrer quelques heures avant de me rendre dans cet endroit un peu particulier. Une petite tente jaune était érigée en plein milieu d'un champ à l'allure d'une steppe saharienne. Deux hommes affublés de tenues colorées tenaient chacun dans leur main un petit cochon en metal qu'ils frottaient vigoureusement pour créer un champ de protection contre les mauvaises âmes.

Un peu hésitant, je décidai au bout de quelques minutes de rentrer dans ce lieu. Un droit d'entrée me fût demandé. Je sortis donc aussi tôt mon billet de *biip* € qu'un ami béninois m'avait conseillé d'apporter. Il semblerait que dans la plus pure tradition vaudou, ce petit bout de papier soit prépondérant. Les effigies inscrites sur celui-ci doivent avoir toute leur importance pour créer un champ de force ou quelque chose dans le genre.

Entrée en matière synthétique

Girafe

Après avoir dégusté de succulents gâteaux au scarabbées posés sur un présentoir, une femme au long cou me tint a peu près ce langage : "Hmm bonjour monsieur à la tête de carotte. Je ne vous ai jamais vu auparavant par céant." Je décidait de me saisir de l'instant pour me lancer dans une grande interview. Mais c'est après quelques questions sur les rites de cette organisation qu'un gros barbu à l'allure d'un ours de la taïga se présenta à nos côtés et me fit comprendre par un geste de main que mes interrogations n'étaient pas les bienvenus. La cérémonie débuta d'ailleurs aussitot, lorsque l'on me mis à l'écart dans une petite salle souterraine spécialement creusée pour l'occasion. L'atmosphère y était bien fraiche, la tourbe bien constituée. Les roulements de tambour à l'étage commencaient à se faire entendre et l'on pouvait percevoir des cris.

Un terrible complot ... Mondiale ???

Après une bonne heure dans cette cave humide, à chercher en vain à appeller des amis pour leur conter cette histoire, je me décidai à sortir afin de ne pas rater la fin de la cérémonie à laquelle je ne pouvais participer. En m'appuyant un peu contre le mur, une brèche immense s'ouvrit, celle-ci débouchant sur un long tunnel avec une lumière blanche au bout. Allais-je y voir Maitre Kanter avec sa longue barbe blanche ou était-ce un piège tendu par cet infame ours qui m'enferma ici un peu plus tôt ?

Je décidai d'en avoir le coeur net. Au bout de quelques moments de marche que je ne saurais quantifier (sans repère lumineux le temps passe vite), j'entendis un bruit d'eau qui s'intensifiait petit à petit. Je finis par comprendre au bout du tunnel que je me trouvai derrière une cascade que je franchis aussitot en prenant mon courage à trois carottes. C'est alors que je tombai nez à nez avec un véritable lion d'afrique ! Celui-ci, avec sa magnigique coupe soignée aux petits oignons me demanda :




- D'où viens-tu mon jeune enfant ?

- J'arrive tout droit d'un festival un peu étrange ... "me décidai-je à lui répondre

J'eus l'impression qu'il comprit tout de suite l'importance de ce que je lui dis. Il me répondit sitôt :

"- Mon jeune enfant, je sens la frayeur dans ton regard. Et tu as raison. Non pas que je désire te dévorer (j'ai déjà bouffé deux antilopes ce matin), mais je sens que tu commence à prendre conscience de l'horrible vérité de ce à quoi tu viens d'assister.

- Je ne comprends pas"dis-je en balbutiant

- Petite carotte, tu t'es retrouvé il y a quelques heures en plein milieu de : LA CENE !

- Pardon ??

- Oui c'est le nom donné à cette étrange cérémonie annonçant .... Tin tin tin : l'Apocalypse !

- L'Apocalypse ? répétai-je betement

- Oui tu as bien entendu ! Vois-tu, la prophétie des animaux indique que lorsque sur Terre un dictateur Asiatique sera fan de ciné, qu'une femme brune sifflera des airs célèbres et qu'un animal sera primé aux Oscars, la grande procession débutera dans un territoire où les courses automobiles et les rillettes seront proches de la fusion cosmique.

Et effectivement, c'est alors que des flash de vérité me vinrent. Mon dieu ! Il me fallait retourner à la cérémonie vaudou pour changer le cours des choses sinon nous courrions tous à notre perte !!! Je remerciai le lion aussitôt en lui donnant un bout de carotte et celui-ci, après m'avoir raconté une blague de Toto, me raccompagna jusqu'à l'entrée de la cascade où il me dit : Vas-y oh carotte sacrée. Tu es notre seul espoir !!!

Le combat final entre le bien et le mal

Je courru à en perdre haleine jusqu'à mon point de départ et je bondissais hors du lieu souterrain. Alors que je m'attendais à tomber nez à nez avec l'ours qui m'avait enfermé, je fus plutôt témoin d'une vision d'horreur. Se produisait devant mes yeux la fameuse CENE dont le Lion m'avait parlé... Il était peut-être trop tard.

SM

Les instants qui suivirent me parurrent une éternité. Il y avait dans ce lieu de débauche des hommes zoophiles et des animaux anthropophiles qui s'enfilaient l'un l'autre. Lorsque les orgasmes de tous ces êtres furent à leur paroxisme , La terre se mit alors à trembler et un trou immense se creusa au milieu de la pièce. Des flammes géantes en sortirent et un pouple gitantesque à 37 tentacules surgit. Il prononça ces quelques paroles : "Gruburuuauauruguguugugu !!!! " Ce qui, comme vous l'aurez compris, signifiait : "C'est l'heure de la fin, je vais projeter mon encre dans les airs ce qui supprimera toute trace de vie à la surface. Ahahah je suis diabolique !".

Je lus dans leur regard que les animaux présents ne s'attendaient pas à mourrir aussi. Ils pensaient que seuls les humains seraient tués et qu'ils prendraient le contrôle !!! A l'instant T, lorsque le pouple commença à lever ses tentacules dans les airs, je me précipitai dans la cave humide où j'avais été envoyé quelques temps plus tôt et je la fermai, laissant toutes les espèces désormais condamnées à la surface.


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EPILOGUE


"La fin justifie les moyens, mais autant va la cruche à l'eau qu'à la fin la pierre roule sans amasser la mousse. Quand l'apocalypse vous tend la main, n'oubliez pas ces paroles : Le bien d'un homme fait le bien de tout un peuple"




Note de la rédaction : Cet article a été composé par les soins de M. Carotte après un voyage en Sarthe au zoo de la Flèche (que je vous conseille au passage). Il a été rédigé sous la pression du tortionnaire chinois Bidon. M. Carotte se porte responsable de toute incompréhension de votre part et ne restera pas à votre disposition pour vous apporter une quelconque explication rationnelle. Cordialement.